Histoire

Etymologie

Son nom primitif, OLINS, paraît lui venir des Oliviers-Oléa qui y croissaient ou que l'on cultivait à l'origine : étymologie probable, comme celle des communes voisines Anet et Saussay qui doivent leurs noms à deux espèces d'arbres, les aulnes et les saules.
D'après Edmond LEFEVRE.

Les registres de l'état-civil datent de 1686.
Au XIIIème siècle, on y comptait 60 paroissiens
En 1759, il y avait 56 feux et 120 communiants
Le recensement de 1826 comptait 548 habitants

  • " 1846 " 354 "
  • " 1861 " 380 "
  • " 1930 " 309 "
  • " 1946 " 292 "
  • " 1954 " 272 "
  • " 1968 " 236 "
  • " 1975 " 290 "
  • " 1985 " 559 "
  • " 1990 " 722 "
  • " 1999 " 799 "
  • " 2002 " 945 "
  • " 2009 " 1045 "
  • " 2011 " 1131 "
  • " 2013 " 1188 "
  • " 2014 " 1190 "
  • " 2015 " 1224 "
  • " 2016 " 1236 "
  • " 2017 " 1232 "


La superficie d'OULINS, en 1835, était de 989 hectares :
Aunaies et plantations .............. 19 hectares 36 ares 70 centiares
Bois .............................................. 37 hectares 11 ares 80 centiares
Chennevières.............................. 3 hectares 12 ares 15 centiares
Friches ......................................... 5 hectares 63 ares 15 centiares
Jardins.......................................... 5 hectares 16 ares 20 centiares
Pâtures ........................................ 24 hectares 30 ares 40 centiares
Prés ............................................. 81 hectares 58 ares 35 centiares
Terres .......................................... 797 hectares 14 ares 60 centiares
Vignes ......................................... 10 hectares 79 ares 60centiares
Propriétés bâties........................ 5 hectares 47 ares 80 centiares

La pierre d'Oulins


Lorsque nous nous promenons dans les rues d'Oulins, nous remarquons de nombreuses maisons en pierre C'est la pierre d'Oulins. Elle a été à l'origine de bien des constructions du canton. Voici un aspect historique de la pierre d'Oulins :
« Le plateau qui borde la vallée de la Vesgre, à l'est, au-dessus de Boncourt et d'Oulins, contient dans son sol silico-argileux, des bancs de calcaire assez importants pour qu'on ait pû songer à les exploiter. La pierre que l'on en extrait est blanche, dure et fine ; elle se présente sous les aspects de blocs de petites dimensions, et, particulièrement, de forme méplate.
Deux carrières fournissent « la pierre d'Oulins » : l'une se trouve au lieu-dit l'Empereur (sur la commune d'Oulins) l'autre au lieu-dit la Garenne d'Oulins (sur la commune de Boncourt, ce qui explique sa dénomination fréquente de « carrière de Boncourt »). Elles sont à ciel ouvert par endroits. L'épaisseur moyenne de ces couches calcaires est d'environ 2 ou 3 mètres, mais elle se réduit parfois jusqu'à 0,50 m. Chaque banc s'étend approximativement sur un hectare. La carrière de la Garenne d'Oulins (ou de Boncourt) est toujours exploitée ; par contre, celle de l'Empereur ne l'est plus depuis 1920 et se trouve à l'abandon.
Extraite depuis des temps fort lointains, la pierre d'Oulins a été principalement utilisée en moëllons non appareillés pour la construction dans la région immédiate. On l'employa comme soubassement des murs de clôture en bauge et comme chaînage dans ces murs ; on en fit des clôtures sèches ; elle servit de dallage devant les maisons et dans les courettes. Mais elle a aussi ses lettres de noblesse. L'église Saint-Pierre d'Oulins, qui remonte au XIIème siècle, est entièrement construite avec ce calcaire, ainsi que les cordons des voûtes du caveau de l'ancienne grange dîmeresse (ancien presbytère). De même, l'église Saint-Aignan de Gilles (XIIIème siècle) est en pierre d'Oulins (sauf les contreforts qui sont en grès). Au XVIe siècle, lorsque l'on commença les travaux du château d'Anet, on tira de la « carrière de Boncourt » (octobre 1547) de grosses quantités de pierres de taille sur l'ordre de Jean de l'Orme, frère de Philibert, chargé de l'exécution des travaux. En 1548, il en fut encore extrait « 160 pieds cubes pour les bâtiments de Madame ». En 1620, Marie de Luxembourg, duchesse de Mercoeur, princesse d'Anet, autorisa son fermier de la Ventrouillerie à en reconstruire les bâtiments - qui étaient en pans de bois - en pierre de « sa carrière de Boncourt. »
Extrait d'un bulletin « Anet et son canton »


Les hameaux d'Oulins

- Le Château Jeannet : près de la limite du territoire d'Oulins, vers Marchefroy, sur une pièce de terre inculte, s'élevait autrefois le château Jeannet, dont la construction remontait dit-on, aux romains ; son voisinage de la Chaussée d'Ivry, voie romaine, semble confirmer cette tradition. Il n'en reste plus que la butte ou motte sur laquelle il était construit, à 3 500 mètres d'Oulins.
En 1675, François JANNET était tabellion en la châtellerie d'Abondant. C'est peut-être un de ses descendants de l'ancienne famille qui aurait donné son nom au château ou à ses ruines.
Au recensement de 1861, il y avait 4 habitants au Château Jeannet.

- La Cordelle : au Moyen-Age les mots cordella, chordula (cordelle) indiquaient les enclos adjacents à des manses ou habitations rurales et séparés par des cordes. Le mot corda qui en forme l'étymologie, était lui-même une mesure agraire : suivant la coutume de Chateaudun, la corde avait 22 pieds, et l'arpent se composait de 100 cordes.
En 1541, Isabelle de Beaumanoir, demeurant la Cordelle, est bienfaitrice de l'église de La Chaussée d'Ivry.
Au recensement de 1861, il y avait 13 habitants à la Cordelle.

- Les Gâtines : de l'ancien adjectif gast « inculte désert », les gastines sont des terres ruinées et devenues incultes, soit par le fait des guerres, soit par suite des vexations seigneuriales qui étaient le passe-temps des chevaliers au XIe et XIIe siècle. Ancienne seigneurie qui se divisait au Moyen-Age en deux fiefs : la Gâtine Evelin et la Gâtine à la Demoiselle. La Gâtine Rouge apparaît dans la moitié du XVIIe siècle.
Dans un acte de 1111 et dans un autre de 1199, il est question de la guerre et du cas prévu où elle empêcherait les moines de Saint-Père de cultiver leurs terres de Tournoisi et de Sorenci, de Saint-Georges et d'Oulins.Un testament de 1616 mentionne « Thomas Roberge laboureur aux Gastines d'Oulins ». En 1754, saisie féodale de la ferme des Gastines, paroisse d'Oulins.
Au recensement de 1861, il y avait 58 habitants aux Gâtines.

- Le Gleffien : ancien fief seigneurial situé sur la petite rivière de Vesgre, est aussi appelé dans plusieurs titres le Gleffier, c'est-à-dire le Fié ou fief de la glèbe (terre assignée pour le fonds ou la dot d'une église). En 1394, lettre de Jacques de Ballon, prebre, garde des sceaux aux obligations de la chastellerie d'Ennet, portant que Pierre de Bantelu, escuier a vendu à Pierre Bouschet, escuier, et à demoiselle Jeanne Damfreville, sa femme, un manoir qui jà pieça soulloit estre appelé l'ostel de Baup, assiz au Gleffien, en la paroisse d'Oulins.
Au recensement de 1861, il y avait 123 habitants au Gleffien.

D'après Edmond LEFEVRE.

Héraldique :

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

tiercé en chevron de gueules, d'azur et d'argent,
l'azur aux deux lions affrontés d'or armés et lampassés de sable.


Raccourci Gauche

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